Liste des Président du Congo

Catégorie : Non catégorisé
Publié le dimanche 17 août 2014 13:30
Affichages : 44691

cg

 

Liste des présidents de la République du Congo Brazzaville

 

Fulbert YoulouFulbert Youlou: 1959 - 15 août 1963
Fulbert Youlou (1917-1972) fut le premier président de la République du Congo de 1959 à 1963.

L’abbé Fulbert Youlou est l’un des personnages les plus controversés du Congo-Brazzaville, à tel point que durant des décennies, il fit l’objet d’un anathème dans son pays. Pourtant, à ses débuts, celui qu’on appelait l’« Abbé » était apparu à ses concitoyens comme une sorte         d’homme providentiel. C’est lui qui, en août 1960, avait conduit son pays à l’indépendance. Lui qui, en décembre 1960, avait organisé une grande conférence intercontinentale à Brazzaville, au cours de laquelle il vanta les bienfaits du libéralisme économique et condamna le communisme. Trois ans plus tard, la prospérité économique n’était toujours pas au rendez-vous, alors que le gouvernement déployait un faste insolent1. Youlou le « modéré » décevait. Sa décision d’imposer en août 1963, le monopartisme en emprisonnant les dirigeants syndicaux fut l’élément déclencheur de la révolution des « Trois Glorieuses ». La France refusa, alors, d'aider ce chef d’État africain que le couple de Gaulle méprisait.

Ne disposant quasiment plus d'aucun soutien, cet ancien prêtre quitta le pouvoir et laissa derrière lui l’image d’un président de la République excentrique, autoritaire et corrompu.

Origines et sacerdoce
Région du Pool d'où est originaire Youlou.

Youlou naît le 9 juin 19173 à Madibou dans le district de Pool4. Cadet d’une famille de trois garçons5, il est un Kongo de langue lari4. À l’âge de neuf ans, il est baptisé et reçoit le prénom de Fulbert5. En 1929, il entre au Petit Séminaire de Brazzaville5. Élève brillant, il est envoyé à Akono au Cameroun, pour y terminer ses études secondaires5. Par la suite, il intègre le Grand Séminaire de Yaoundé où il semble montrer de grandes capacités en philosophie5. Il y rencontre l'Oubanguien Barthélémy Boganda élève comme lui de cette institution5.

Revenu au pays, il enseigne un temps au Séminaire de Mbamou avant de partir à Libreville terminer ses études de théologie5. Il passe son dernier cycle d’études à Brazzaville5. Le 9 juin 1946, Fulbert Youlou est ordonné prêtre6. Il est affecté à la paroisse Saint-François de Brazzaville où, très dynamique, il dirige les diverses organisations de jeunesse, d’activités sportives et d’œuvres catholiques6. Il prend également en charge l’aumônerie de l’hôpital général et celle de la prison.


Alphonse Massamba-Débat : 16 août 1963 - 2 août 1968Debat

Alphonse Massamba-Débat est un homme d'État congolais, né en 1921 à Nkolo dans le district de Boko (Pool) et mort le 25 mars 1977, Président de la République du Congo de 1963 à 1968.

Biographie
Origine, famille et formation
Alphonse Massamba-Débat naît à Nkolo en 1921 dans une famille kongo.

Il fait ses études primaires à l'école régionale de Boko. Il reçoit ensuite une formation d'instituteur à l'école Edouard Renard de Brazzaville. Il est marié à Marie Nsona dont il a plusieurs enfants. Marqué par son éducation protestante, il fait montre toute sa vie d'une grande austérité pour certains, d'une grande intégrité pour d'autres (et surtout pour ceux qui l'auront connu au plus près) ainsi que d'une dévotion confinant au mysticisme.

Carrière enseignante
De 1945 à 1948, il exerce au Tchad. De retour au Congo, il est directeur d'école à Mossendjo de 1948 à 1953, puis à Mindouli de 1953 à 1956. À partir de 1957, il enseigne à l'école laïque de Bacongo à Brazzaville.

Premières responsabilités politiques
Massamba-Débat est membre du PPC de Jean-Félix Tchicaya avant d'adhérer en 1956 à l'Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA), le parti nouvellement créé par l'abbé Fulbert Youlou.

En 1959, il est nommé Directeur de cabinet au ministère de l'éducation nationale.
Il est élu Président de l'Assemblée Nationale en 1959. Il occupera cette fonction jusqu'en 1961.

Il devient alors ministre du plan et de l'équipement. Ses mœurs austères et sa simplicité, sa rigueur et sa compétence le préservent du discrédit croissant qui frappent les membres du gouvernement de Fulbert Youlou, auxquels la population reprochent leur faste et leur arrogance.

En mai 1963, Massamba-Débat quitte le gouvernement suite à des divergences de plus en plus prononcées avec Fulbert Youlou.

La Présidence de la République (1963-1968)
Le 15 août 1963, les chefs militaires Mountsaka et Mouzabakani appellent Alphonse Massamba-Débat au pouvoir. Il devient Chef du Gouvernement provisoire et constitue un cabinet réduit constitué de techniciens (Germain Bicoumat, Bernard Galiba, Pascal Lissouba, Paul Kaya, Charles David Ganao, Edouard Ebouka-Babakas et Jules Kounkound).

Le 8 décembre 1963, la nouvelle constitution est adoptée par référendum. Elle institue un Conseil National de la Révolution (CNR), présidé par le Président de la République. Elle prévoit, outre la fonction de Président de la République, celle de Premier Ministre, Chef du gouvernement.

Le 19 décembre, il est candidat unique à l'élection présidentielle. Il est élu à 100 % des suffrages exprimés. Le 24 décembre 1963, il publie son gouvernement, au sein duquel, Pascal Lissouba devient Premier Ministre.

En août 1964, le Mouvement National de la Révolution (MNR) est créé et institué parti unique. Massamba-Débat en est le Secrétaire Général et Ambroise Noumazalaye le Premier secrétaire politique.

L'idéologie du régime est de gauche et le Congo se rapproche des pays socialistes, notamment Cuba et la Chine, tout en s'éloignant des pays capitalistes. Che Guevara vient rencontrer Massamba-Débat en janvier 1965. Les relations diplomatiques sont rompues avec les États-Unis. Les rapports se tendent avec le Congo démocratique voisin dont l'itinéraire politique est de plus en plus influencé par les velléités mobutistes.

Le gouvernement de Tshombe expulse les ressortissants congolais vivant au Congo-démocratique.
Sur le plan intérieur, le régime de Massamba-Débat, aux prises avec les complots alimentés par une jeune garde politique congolaise avide de plus de pouvoir, se montre en contre-partie plus répressif et brutal, notamment par le biais de sa milice politique, la Défense Civile et l'organisation de jeunesse du parti unique, la JMNR. Le point culminant de cette atmosphère de "terreur" est constitué par l'assassinat en février 1965, de trois personnalités dont les positions ne sont pas du goût du pouvoir : le Président de la Cour Suprême Joseph Pouabou, le procureur de la république Lazare Matsocota et le Directeur de l'Agence Congolaise d'Information Anselme Massoueme auxquels on ne pourra attribuer la responsabilité à Massamba-Débat dont la mémoire réhabilitée en 1991 commencera à rétablir la vérité sur l'ensemble de son œuvre marquée autant par la rigueur, l'intégrité, que le pacifisme. Il s'agira néanmoins des premiers crimes politiques reconnus de l'histoire du Congo indépendant.

Sur le plan économique et social Massamba-Débat mène une gestion saine et rigoureuse. Sous sa présidence le Congo connaît un début d'industrialisation et le niveau de vie des Congolais s'améliore. Quelques grandes unités de productions à grande main d'œuvre sont construites : l'usine textile de Kinsoundi, les palmeraies d'Etoumbi, l'usine d'allumettes de Bétou, les chantiers de constructions navales de Yoro, etc. Des centres de santé sont créés (deux à Brazzaville et un à Pointe-Noire) ainsi que des groupes scolaires (collèges et écoles primaires). Le taux de scolarisation du pays devient le plus élevé d'Afrique noire.

L'assise populaire de Massamba-Débat est incertaine dès le départ, car une partie des ressortissants de la région du Pool, dont sont originaires les deux premiers présidents du Congo, lui reproche d'avoir remplacé Youlou à la tête du pays. La brutalité des milices rend le régime impopulaire. Massamba-Débat, devient de plus en plus isolé. Les contradictions idéologiques (socialisme bantou contre socialisme scientifique) et les luttes de factions, principalement entre les pro-lissouba et les pro-noumazalaye ; les tentatives de l'opposition de droite (Mouzabakani, Kolelas, Kinganga) et l'activisme des officiers progressistes, conduits par le capitaine Ngouabi, affaiblissent Massamba-Débat.

Le 26 avril 1966, il nomme un nouveau gouvernement. Noumazalaye devient Premier Ministre en remplacement de Lissouba. Une lutte sourde s'instaure entre le Président et son Premier Ministre sur les options idéologiques, la politique de nationalisation des entreprises et la diplomatie.

Le 12 janvier 1968, il démet Noumazalaye et décide d'assumer lui-même la fonction de Premier Ministre.

En juillet 1968, devant la montée de la contestation, il fait arrêter le capitaine Ngouabi, dissout l'Assemblée Nationale et le Bureau Politique du MNR et suspend la Constitution de 1963. Il en résulte un affrontement entre ses partisans au sein de la Défense civile et une partie de l'armée. Il est alors contraint d'amnistier tous les prisonniers politiques et composer avec ses opposants.

Une autre version de ces évènements consisterait en la simple reconnaissance d'un coup d'État qui conclura logiquement les manœuvres de ces grandes figures du Nord que sont Marien Ngouabi ou encore et déjà l'actuel président Denis Sassou Nguesso; car en tout état de cause, les problèmes internes du Congo sont depuis toujours liés à des conflits relativement ethniques dont ont su malignement profiter les intérêts français et occidentaux via la soif de pouvoir des jeunes pousses politiciennes d'alors que l'on retrouvait pour l'heure dans les camps sudistes aussi bien que nordistes. On pourra noter alors la volonté manifeste de Massamba-Débat d'éviter tout bain de sang et ainsi de se contraindre à démissionner.

Le 5 août 1968, il forme un nouveau gouvernement, et un nouveau Conseil National de la Révolution (CNR) de 40 membres et doté de pouvoirs étendus, est mis en place. Celui-ci est présidé par Ngouabi et Massamba-Débat y est un simple membre. Outre Ngouabi, plusieurs officiers ont font partie : Norbert Ntsika, Alfred Raoul, Joseph Ngabala, Denis Sassou-Nguesso, Luc Kimbouala-Nkaya, etc, ainsi que le chef de la Défense Civile, Ange Diawara.

Le 4 septembre 1968, Massamba-Débat, dont les prérogatives de Président de la République ont été rognées par le CNR, se résout officiellement de démissionner. La fonction de Président de la République est provisoirement suspendue. Le capitaine Raoul assume l'intérim du Chef de l'État.

Les dernières années (1968-1977)
Le 31 décembre 1968, la fonction de Président de la République est rétablie. Marien Ngouabi est le nouveau président.

Le 16 octobre 1969, il est arrêté par le nouveau régime et accusé des assassinats de février 1965. La cour martiale chargée de le juger l'acquitte, le mois suivant, le procès ayant démontré la seule implication de ses collaborateurs d'alors (Noumazalaye, Lissouba, Ndalla, Hombessa, etc) réunis au sein du groupe de M'Pila. La conférence nationale souveraine de 1991 qui revient sur cette période historique rétablit les faits et les responsabilités de chacun des acteurs. Le Président Alphonse Massamba-Débat ne pouvait pas ignorer les soupçons et les preuves que ses services de sécurité avaient accumulés relatifs aux activités subversives de Matsocota et Pouabou. Libéré, il se retire dans son village natal.

Le Congo entre alors dans une phase de grande instabilité (installation du « socialisme scientifique », instauration de la République populaire du Congo en 1970, multiples tentatives de coup d'État) dont le point culminant sera l'assassinat de Ngouabi en mars 1977.

Massamba-Débat est arrêté à son domicile brazzavillois, le 18 mars 1977, probablement quelques heures après l'assassinat de Marien Ngouabi. L'un de ses enfants sera lui aussi emmené de force avec lui et ne reverra plus jamais son père, pas plus que ses autres frères et sœurs. Selon certains témoignages, l'ancien président est victime de graves sévices durant sa détention. La cour martiale instituée pour la circonstance par le Comité Militaire du Parti, nouveau détenteur du pouvoir, le condamne à mort. Il est présenté comme l'instigateur du complot ayant conduit à la mort du président Ngouabi. Il est exécuté durant la nuit du 25 mars 1977, dans des circonstances mystérieuses. Son corps n'a jamais été rendu à sa famille. Sa mémoire a été réhabilitée par la Conférence Nationale Souveraine de 1991, mais l'emplacement de sa sépulture n'a jamais été révélé.

L'ancien Stade de la Révolution de Brazzaville, construit durant son mandat, porte aujourd'hui son nom.


biMarien Ngouabi 4 septembre 1968 - 5 septembre 1968

Marien Ngouabi est un officier et homme d'état congolais, né le 31 décembre 1938 à Ombele, mort assassiné le 18 mars 1977 à Brazzaville. Il a été président de la République du Congo (puis de la République populaire du Congo) du 31 décembre 1968 à sa mort.

Famille
Ne le 31 décembre 1938 à Ombele, petit village situé à une dizaine de kilomètres de Fort-Rousset (Owando), en pays Kouyou, dans le département de la Cuvette, Marien Ngouabi est le fils de Dominique Osséré m’Opoma et d’Antoinette Mboualé-Abemba. Aux débuts des années soixante, il épouse en premières noces Clotilde Martin, de nationalité française. De cette union naissent deux garçons. En secondes noces, il épouse Céline Mvouka. De son second mariage naissent plusieurs enfants, dont un posthume.

Formation et carrière militaire
De 1947 à 1953, il fait ses études primaires à Fort-Rousset. En 1953, il entre à l'École militaire préparatoire Général Leclerc de Brazzaville. Il en sort en 1957 et est affecté à Bouar, en Oubangui-Chari (future République centrafricaine).

De 1958 à 1960, il fait partie du deuxième bataillon des tirailleurs du Cameroun, avec le grade de sergent. À ce titre, il participe à la guerre coloniale que les Français livrent aux populations camerounaises.

En 1960, à la faveur de l’indépendance du Congo, il est admis à suivre une formation d'officier en France, d’abord à l’École militaire préparatoire de Strasbourg, puis à l'École militaire interarmes de Coëtquidan. Il a pour camarades de promotion ses compatriotes Joachim Yhombi-Opango, Louis Sylvain-Goma et Luc Kimbouala-NKaya.

En 1962, il revient au Congo avec le grade de sous-lieutenant. Il est affecté à la garnison de Pointe-Noire en qualité d’adjoint au Commandant du bataillon d’infanterie. L’année suivante, il est promu au grade de lieutenant.

En 1965, de retour à Brazzaville, il devient capitaine et commande le tout nouveau bataillon parachutiste des Forces armées congolaises. En 1er octobre 1968, il devient commandant.

Au début des années soixante-dix, il entreprend des études de physique à l’École supérieure des sciences de Brazzaville. Il obtient un diplôme d’études approfondies.

Vie politique (1966-1968)
En 1966, Ngouabi est membre du Comité central du Mouvement National de la Révolution (MNR), le parti unique. Il y représente l’armée. Comme plusieurs officiers, il vit mal les changements opérés dans l’armée par le pouvoir politique. L’année précédente, à la suite de l’évasion de l’ancien président Fulbert Youlou, la Jeunesse du Mouvement National de la Révolution (JMNR) avait été pourvue d’une branche armée, dénommée Défense Civile. Puissamment équipée, son rôle est de défendre la Révolution et la Nation.

Le 22 juin 1966, l’Assemblée Nationale vote une loi transformant les Forces armées congolaises (FAC) en Armée Populaire Nationale (APN). Une direction politique à l’armée et un haut-commandement collégial sont créés. Les deux sont dirigés par une commission civile coiffée par un officier membre du parti, qui a rang de commandant en chef de l’APN. Le capitaine Ngouabi s’insurge contre cette inféodation de l’armée au politique et émet de vives critiques à l’endroit du président Massamba-Debat. En guise de punition, il est muté à Pointe-Noire. Ayant refusé cette affectation, il est mis aux arrêts et rétrogradé au rang de soldat de première classe par Massamba-Debat. Des membres de son ethnie manifestent dans Brazzaville pendant deux jours (les 27 et 28 juin) pour réclamer sa libération. Les militaires de son bataillon, le groupement aéroporté, se mutinent. Ils occupent des bâtiments gouvernementaux et mettent à sac la permanence du parti. Le chef d’État-major, le commandant Mountsaka, accouru à la base militaire de Maya-Maya pour les faire rentrer dans le rang, est fait prisonnier et mis au cachot. Finalement, la Défense civile parvient à rétablir l’ordre. Ngouabi est remis en liberté et rétabli dans son grade.

L’épreuve de force lui a valu une certaine stature dans l’armée et il s’impose comme le chef de file des officiers progressistes qui souhaitent une politique plus à gauche de la part du gouvernement. Affecté au bureau d’études de l’État-major, il publie un ouvrage intitulé « Soldat du peuple ».

Au début de l’année 1968, le climat politique se dégrade. Massamba-Debat démet Ambroise Noumazalaye et décide d’assumer lui-même la fonction de premier ministre. Durant le mois de juillet, la tension est à son paroxysme. De plus en plus contesté par la classe politique, Massamba-Debat fait arrêter Ngouabi et le lieutenant Eyabo, le 29 juillet, pour activisme politique trop prononcé. Le groupement aéroporté se mutine de nouveau. Un détachement de para-commandos, conduit par l’adjudant Akouala, libère les deux prisonniers le 31. Habilement, Ngouabi et ses troupes investissent la maison d’arrêt de Brazzaville et sortent de prison le commandant Mouzabakani et le lieutenant Kinganga, emprisonnés depuis plusieurs mois pour tentative de déstabilisation du régime. Ils enfoncent ainsi un coin au sein des populations du Pool et s’attirent la sympathie d’une certaine fraction de cette communauté. Au sein des populations originaires de la région natale de Massamba-Debat, la division est réelle entre les Bakongos, solidaires du président, et les autres ethnies, nostalgiques de Fulbert Youlou.

Alors que les positions se durcissent et que le pays est au bord de la guerre civile, Massamba-Debat, affaibli par la défection du commandant de la défense civile, Ange Diawara, se voit contraint de prononcer l’amnistie tous les prisonniers politiques. Ngouabi devient le point de convergence des nombreuses oppositions au chef de l’état : officiers progressistes, officiers de droite dont Mouzabakani est la figure de proue, faction Noumazalaye et faction Lissouba.


Joachim Yhombi-Opango 3 avril 1977 - 5 février 1979yobi
Joachim Yhombi-Opango est un général et homme politique Congolais, né le 12 janvier 1939 à Fort-Rousset, Président de la République populaire du Congo de 1977 à 1979.

Famille
Jacques Joachim Yhombi-Opango naît le 12 janvier 1939 à Owando, alors appelé Fort-Rousset, dans la région de la Cuvette, au centre de la République du Congo. Ses parents sont de l'ethnie kouyou. Il est marié à Marie-Noëlle et père d'une nombreuse progéniture. Ses parents sont assassinés à Owando durant la guerre civile en 1997.

Carrière militaire
De 1947 à 1954, il fréquente l'école primaire de Fort-Rousset. À partir de l'année 1954, il est enfant de troupe à l'École militaire préparatoire Général Leclerc de Brazzaville. Il en sort en 1957 avec le grade de sergent.

Entre 1957 et 1960, il sert au Tchad.
De 1960 à 1962, il suit une formation d'officier en France, à l'École militaire interarmes de Saint-Cyr, promotion colonel Bourgoin. Il en sort avec la grade de lieutenant. De façon constante, depuis l'école primaire de Fort-Rousset jusqu'à Saint-Cyr, il a pour compagnon d'études, Marien Ngouabi, auquel des liens de parenté l'unissent.

De retour au Congo, il est nommé en septembre 1963 commandant de la première compagnie, puis du premier bataillon congolais.
En 1965, il est nommé Chef du cabinet militaire du Président Massamba-Débat.

En 1968, il est en poste à Moscou comme attaché militaire depuis deux ans, lorsque le capitaine Ngouabi supplante le Président Massamba-Débat. Rappelé à Brazzaville, il est nommé en août 1968 commandant du bataillon des paracommandos.

En septembre 1969, il est nommé Chef d'État-major Général avec le grade commandant. À ce poste, son intervention est décisive pour faire échouer le putsch du lieutenant Diawara le 22 février 1972.

En janvier 1973, il est nommé colonel.

En octobre 1973, il est remplacé à la tête de l'armée par le capitaine Tsika Kabala et est nommé Inspecteur général des forces armées.

En janvier 1978, Yhombi-Opango devient général de brigade. Il est le premier officier Congolais élevé à ce grade.

Les débuts en politiques (1969-1977)
Yhombi-Opango entre au Comité Central dès la création du Parti congolais du travail (PCT) en décembre 1969.

En juillet 1974, il est nommé Ministre délégué auprès du Président de la république, chargé de la Défense et de la Sécurité et des Postes et Télécommunications, en cumul de ses fonctions d'Inspecteur général des forces armées.

Lors de la session extraordinaire du Comité Central du PCT de décembre 1975 qui procède à la radicalisation de la révolution congolaise, il est exclu du Comité central en même temps que Martin M'beri, et démis de son poste d'Inspecteur Général des armées. Il est ensuite nommé Directeur de la Régie Nationale des travaux Publics.

Le 18 mars 1977, il se trouve à Owando pour l'inauguration d'un tronçon routier, au moment de l'assassinat du Président Ngouabi.


gal-1466246Denis Sassou-Nguesso 3 avril 1977 - 5 février 1979
Denis Sassou-Nguesso est un militaire et homme politique congolais né le 23 novembre 1943 à Edou. Il a été président de la République populaire du Congo de 1979 à 1992 et est le président en exercice de la République du Congo depuis 1997, date de son retour au pouvoir par les armes après avoir renversé le président élu Pascal Lissouba dans les premiers mois de la guerre civile du Congo-Brazzaville.

Famille
Denis Sassou N'Guesso est né en 1943 à Edou, petit village aux environs d'Oyo, dernier enfant adoptif de Julien Nguesso et Émilienne Mouebara. Il est marié à Antoinette Tchibota et est père de plusieurs enfants, issus de plusieurs femmes. Par le mariage de sa fille Édith, il a été le beau-père d'Omar Bongo, président de la République du Gabon de 1967 à 2009.

Formation et carrière militaire
Il fait l'école primaire à Edou, puis à Owando, alors appelé Fort-Rousset. De 1956 à 1960, il est élève au collège normal de Dolisie pour devenir instituteur.

Après l'obtention de son brevet, il passe avec succès un concours de sélection d'élèves-officiers de réserve. En 1961, il suit la préparation militaire supérieure à Bouar en Centrafrique, avant la formation de l'École interarmes des officiers de réserve de Cherchell en Algérie.

Rentré au Congo en 1962, il est reversé dans le cadre des officiers d'active avec le grade de sous-lieutenant. L'année suivante, il intègre l'École d'application de l'infanterie de Saint-Maixent-l'École. Il en sort avec le grade de Lieutenant et devient parachutiste.

Il est l'un des premiers officiers du Groupement aéroporté, premier bataillon parachutiste de l'armée congolaise, créé en 1965 sous le commandement du capitaine Marien Ngouabi.

De 1968 à 1975, il commande successivement le Groupement aéroporté, l'armée de terre et la Zone militaire de Brazzaville (ZAB), puis dirige la Sécurité d'État (services de renseignement du Congo). Il devient capitaine, puis commandant (il devient par la suite colonel - 1978 - puis général d'armée - 1989).

L'ascension politique (1968-1977)
À partir du milieu des années 1960, Sassou N'Guesso est dans la mouvance des officiers progressistes conduite par Marien Ngouabi, qui mène une fronde sourde contre le pouvoir de Massamba-Débat. Leur contestation atteint son paroxysme en juillet 1968. Le capitaine Ngouabi et le sous-lieutenant Eyabo sont arrêtés le 29. Les parachutistes se mutinent et les libèrent le 31. Le 2 août, ils libèrent d'autres prisonniers politiques, (Félix Mouzabakani et Pierre Kinganga). Massamba-Débat, affaibli, est contraint d'accepter une recomposition politique. Le 16 août, un Conseil national de la révolution (CNR) est créé et investi de l'essentiel des pouvoirs. Il est dirigé par Ngouabi et Sassou N'Guesso en est un des trente-neuf membres.

Le 31 décembre 1969, il fait partie des membres fondateurs du Parti congolais du travail (PCT), nouveau parti unique d'idéologie marxiste-léniniste, au pouvoir sous le nouveau régime de la République populaire du Congo. Il devient membre du Bureau politique après le congrès extraordinaire du PCT de mars 1970 qui suit le putsch manqué du lieutenant Pierre Kinganga.

La session extraordinaire du comité central du PCT qui se tient du 5 au 12 décembre 1975 met en évidence de fortes contradictions internes au sein du parti unique. Plusieurs décisions importantes sont prises. Joachim Yhombi-Opango, Martin M'beri et d'autres membres sont exclus du Comité central. Le Bureau politique est dissous et un État major spécial révolutionnaire de cinq membres est institué et en reprend les pouvoirs jusqu'au prochain Congrès extraordinaire du PCT. Sassou N'Guesso en est un des cinq membres, avec Marien Ngouabi, Jean-Pierre Thystère-Tchicaya, Louis Sylvain-Goma et Jean-Pierre Gombe. Louis Sylvain-Goma est nommé Premier ministre en remplacement de Henri Lopes.

Le 28 décembre sur délégation du Conseil d'État, exécutif de la république qui réunit l'EMSR et d'autres corps constitués, il est nommé par décret présidentiel Ministre de la Défense et de la Sécurité.


Pascal Lissouba 31 août 1992 - 15 octobre 1997lissouba

Pascal Lissouba est un homme politique congolais né le 15 novembre 1931 à Tsinguidi, dans le Département du Niari. Agronome de formation, il a été premier-ministre du Congo de 1963 à 1966. Élu président de la République du Congo en août 1992, une guerre civile l’oppose à Denis Sassou N’Guesso au cours des derniers mois de son mandat. Défait par son adversaire après l'entrée des forces angolaises dans le conflit congolais, il doit quitter le pouvoir le 15 octobre 1997, et vit en exil à Paris depuis 2004.

Famille et formation
Pascal Lissouba naît le 15 novembre 1931 à Tsinguidi, petite localité située à 70 km au nord de Mossendjo, dans le département du Niari. Ses parents appartiennent à l'ethnie nzabi, communauté à cheval entre le Congo et le Gabon.

D'abord marié à Annette Chantegreil, puis à Jocelyne Rosdam, de nationalité française, il est père de onze enfants. Sa première fille, Mireille Lissouba est son directeur de cabinet de 1993 à 1996, sa cadette Danielle Bineka est professeur d'université et écrivaine, toutes deux actuellement exilées au Canada. La mère de Pascal Lissouba, Marie Bouanga décède en 1996.

Pascal Lissouba fait ses études primaires à Mossendjo et à Boko. Il débute ses études secondaires à Brazzaville et les poursuit à Nice, où il obtient son baccalauréat en 1952 au lycée Félix Faure. Il fait des études d’agronomie à l'École Supérieure d'Agriculture de Tunis et obtient en 1956 un diplôme d’ingénieur agronome. Revenu en France, il passe une licence en sciences naturelles. Il est ensuite stagiaire au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris et à l’ORSTOM (aujourd'hui Institut de Recherche pour le Développement dans la spécialité phytogénétique et amélioration des plantes. Il prépare une thèse en génétique sous la direction de Georges Rizet.

En 1961, il soutient à Paris sa thèse d’État et accède au grade de docteur ès sciences, avec félicitations du jury, mention très bien. À compter de juin 1961, il est chargé de recherches à l'ORSTOM. Il est promu maître de conférences en biologie végétale, par arrêté du 3 novembre 1961 du ministère de l'Éducation nationale.

Trajectoire professionnelle et politique
La fulgurante ascension politique (1963-1966)
Lissouba rentre au Congo en 1962 et est nommé Directeur Général des Services agricoles, alors qu’il souhaite se consacrer à la Recherche et à l’Enseignement.

Le 16 août 1963, Alphonse Massamba-Debat, devenu Chef du Gouvernement provisoire après le renversement de Fulbert Youlou par une insurrection populaire, le nomme Ministre de l’Agriculture et des Eaux et Forêts.

Le 19 décembre, Massamba-Debat, candidat unique, est élu Président de la République. Le 24 décembre, Il nomme Lissouba au poste de Premier ministre. Moins de deux ans après son entrée dans la vie active, il devient, à l’âge de 32 ans, l’un des principaux personnages de l’État et le premier collaborateur du Chef de l'État, il est par ailleurs le plus jeune premier ministre dans l'histoire politique du Congo. Aux termes de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 8 décembre 1963, le Président définit la politique générale et économique du pays, le Premier Ministre et son gouvernement en assurent la réalisation

Lissouba forme un gouvernement de 9 membres, au sein duquel il conserve le portefeuille de l’Agriculture et des Eaux et Forêts. Germain Bikoumat, Bernard Galiba, Édouard Ebouka-Babackas, Charles David Ganao et Paul Kaya qui, comme lui, faisaient partie gouvernement provisoire, sont reconduits dans leurs fonctions. Parmi les trois nouveaux venus, on compte deux syndicalistes dont le rôle a été déterminant dans le renversement de Youlou (Aimé Matsika et Pascal Okyemba-Morlende).

Le gouvernement Lissouba manifeste dès le départ l’ambition de réduire la dépendance de l’économie congolaise vis-à-vis des capitaux étrangers. Il élabore un plan qui prévoit la nationalisation de plusieurs secteurs de l’économie et le développement d’une industrie d’état. La commercialisation des produits agricoles (ONCPA, RNPC) et le commerce d’importation (OFNACOM) sont nationalisés. Cependant, Le président Massamba-Debat tempère l’ardeur socialisante du gouvernement en mettant son veto à la nationalisation du transport urbain, de la production d’électricité et de la distribution d’eau. La collaboration des pays industrialisés du bloc communiste (Chine, URSS) et parfois occidentaux, permet la création de plusieurs unités industrielles publiques (cimenterie, construction navale, textile, manufactures de cahiers et d’allumettes).

L’action de rénovation rurale qui prévoit l’installation de jeunes de la ville en campagne pour développer l’agriculture échoue, faute d’adhésion.

Sur le plan social, le gouvernement Lissouba s’efforce d’assurer une couverture maximale du territoire en matière de santé et de scolarisation, en créant de nombreuses écoles et dispensaires.

Le Stade de la révolution, construit en un temps record, est inauguré en juin 1965. Il sert de cadre aux premiers Jeux africains de 1965.

Sur le plan diplomatique, le Congo s’éloigne des pays occidentaux (rupture des relations avec les États-Unis) et se rapproche des pays du bloc communistes (reconnaissance de la Chine en 1964). L’encadrement de la Défense civile, branche armée de la jeunesse du parti unique, est assuré par des cubains.

Comme la plupart des grandes figures du régime, Lissouba est membre du Groupe de Mpila, cénacle politique qui, pour l’opinion publique, porte la responsabilité de l’assassinat en février 1965, de Joseph Pouabou, Lazare Matsocota et Anselme Massoueme, par la milice politique du régime. Cette tragédie altère les rapports entre Massamba-Debat et Lissouba.

En avril 1965, Lissouba remanie son gouvernement. André Hombessa est nommé Ministre de l’Intérieur et François Luc Makosso Ministre de la Justice. Claude-Ernest Ndalla devient Secrétaire d’État à la Jeunesse et Claude-Antoine Da Costa, Secrétaire d’État à la Défense. Okyemba-Morlende et Matsika quittent le gouvernement. En décembre 1965, il opère un second remaniement.

Le 15 avril 1966, les divergences de vue de plus en plus prononcées avec Massamba-Debat et l’hostilité d’ Ambroise Noumazalaye qui contrôle le parti unique (MNR), le décident à présenter sa démission au Président. Celui-ci l’accepte et nomme Noumazalaye à sa place.


25 octobre 1997 à nos jours - Présent  Général Denis Sassou-Nguesso